6 déc. 2011

Transfusion de coeur,

Depuis ton absence, j'ai le coeur qui s'est brisé en tant de minuscules morceaux qu'il a fini par s'enrouler de brouillard pour se cacher et panser ses plaies, on n'en distingue plus les contours, il n'y a plus que vapeurs épaisses et grises, les étincelles se sont éteintes une à une et il n'a jamais fait aussi froid. C'est comme si je disparaissais peu à peu dans un manteau de brumes, je ne sens plus grand chose, à peine un battement de coeur égaré, un bruissement d'ailes imperceptible, comme un souvenir d'amour qui diffuse ses dernières gouttes et puis s'efface lentement sans faire de bruit.
Tu t'en vas sur la pointe des pieds, j'ai étouffé mes tempêtes et il n'y a plus cette pluie battante à l'intérieur de moi qui me transperce les os, je flotte dans le vide intersidéral que tu as laissé en partant, je suis recroquevillée sur un radeau à la dérive et c'est fou de ressentir si moins, chaque seconde me laisse béante et un peu plus abandonnée. J'ai défait tous les noeuds, je sens glisser les souvenirs comme les larmes sur mes joues, plus de bouteilles à la mer, plus de bateaux d'amour de ton coeur au mien, déroulée la ficelle de nous deux. J'ai la moitié du coeur en pointillés de toi, ton absence emplit le vide entre mes bras, qui d'autre m'aimera comme toi ?

*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire