19 août 2011

Tu ressembles au naufrage que j'ai fait autrefois,

J'ouvre la fenêtre, odeur de soir d'été, je voudrais rester là à regarder le manteau de nuit s'enrouler doucement sur la ville. Laisser le temps couler le long des trottoirs, glisser sur moi sans un bruit.

Mes sourires ne sont là pour personne, j'entortille mes cheveux sur ma nuque et j'attends que la vie sonne à ma porte. Ce soir encore, je m'endormirai hantée par la douceur de ta peau pailletée de rousseur, hantée par ton souffle chaud qui pourtant me frissonne, hantée par le souvenir de tes mains qui dessinent les pleins et déliés de mon corps sous les draps. Ce soir c'est toujours le manque de toi qui me submerge, une vague qui me noie le ventre et me laisse au bord de moi, naufragée.
21h52, tu n'es pas là, je meurs d'envie d'une cigarette.

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